Rapport planète vivante : face à l’urgence absolue Haren Observatory appelle à la désobéissance civile

Communiqué de presse 31-10-2018

La dernière édition du rapport « planète vivante » de WWF décrit une situation écologique catastrophique. Il faut agir maintenant pour éviter le pire. Nous ne pouvons pas compter sur les dirigeants, qui prennent des décisions qui aggravent chaque jour la situation. A Haren, nous avons vu comment ils procèdent. Ils contournent le processus démocratique, ils s’assoient sur la Justice, ils n’hésitent pas à répéter des actes parfaitement illégaux. Nous constatons que la loi autorise l’écocide, et que l’Etat l’organise. La loi ne nous protège pas.
Il est donc légitime, responsable et nécessaire de désobéir, jusqu’à ce que la loi soit modifiée pour remplir son rôle de Justice. Haren Observatory invite à renforcer la résistance contre toutes les formes de destructions de nos lieux de vie et de la planète, en utilisant les méthodes de la non-violence active. Haren Observatory proposera des actions de désobéissance civile au Keelbeek, symbole fort de la préservation de la nature à Bruxelles, et dont la destruction doit être empêchée.

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WWF publie son rapport « planète vivante 2018 » [1]. Le constat est sévère, mais sans surprise.
En 40 ans, nous avons perdu 60% des populations d’animaux sauvages sur Terre. Aujourd’hui, les espèces disparaissent 100 à 1.000 fois plus vite que pendant les temps géologiques. Notre impact sur la Terre est immense, et toujours plus fort.


[Image : Rapport planète vivante 2018, p. 7]

Logiquement, la destruction qui en découle grandit aussi. Au bout de la chaîne des animaux sauvages, du cycle de l’eau, du système climatique, il y a … nous tous, les humains.
Désormais, il est trop tard pour tout sauver. Mais nous devons agir pour sauver tout ce qui peut l’être, car tout ce qui peut être sauvé nous sauve également de périls plus grands que ceux que nous observons déjà.

De ce point de vue, les solutions préconisées par le WWF s’annoncent totalement insuffisantes. Il n’est plus raisonnable ni cohérent de s’en remettre à des indicateurs piégés comme les « objectifs du développement durable », ou d’attendre que les institutions de l’Etat nous protègent, alors que l’Etat s’est mis au service de la finance destructrice.

Nos responsabilités personnelles sont engagées. En votant pour eux, nous avons collectivement accepté que nos dirigeants nous dirigent dans le mur en construisant et renforçant une économie dont nous avons profité, mais qui est basée sur la destruction de la Terre. Nous y sommes, dans le mur.
Il nous faut ensemble choisir une autre voie, arrêter de confier le choix de notre avenir à ceux qui nous précipitent toujours plus dans le chaos, agir collectivement, sans attendre, pour résister à la destruction et renforcer les alternatives qui existent déjà partout et en inventer de nouvelles.

Nous devons agir, collectivement, maintenant.

A Haren, où l’Etat aide les multinationales controversées de Cafasso à construire la plus grosse prison du pays, nous avons vu comment procèdent les dirigeants.
Ils contournent le processus démocratique, ils s’assoient sur la Justice, ils n’hésitent pas à répéter des actes parfaitement illégaux.
Ainsi ils n’ont fait aucun cas de la résistance citoyenne de milliers de citoyens, associations, spécialistes de domaines variés, tout au long des 10 dernières années.
Ainsi ils n’ont pas respecté la législation européenne qui oblige à choisir la localisation qui a l’impact le moins grand sur la nature et la biodiversité.
Ainsi ils ont coupé des arbres sans autorisation.
Ainsi ils ont détruit plusieurs espèces animales et végétales protégées lorsque nous les avions avertis de leur présence.
Ainsi, ils ont totalement dévasté les 20 hectares de biodiversité exceptionnelle du Keelbeek avant même que la Justice se soit prononcée.

Ce qu’il se passe au Keelbeek, nous l’observons partout ailleurs à Bruxelles et en Belgique.

Les gouvernements fédéral et régional sont du côté du problème. Ils planifient consciemment la destruction de nos lieux de vie et la destruction de la planète. Mesurons les termes de cette équation : ils contribuent activement à mettre littéralement nos vies en jeu et menacent gravement le futur de nos enfants.
Rien ne leur fait entendre raison.

Nous constatons que la loi autorise l’écocide, et que l’Etat l’organise.
La loi ne nous protège donc pas. Elle ne remplit pas sa mission d’organiser la société selon des principes justes, puisqu’elle permet la destruction du fondement même de la société qu’est la nature.
Il est donc légitime, responsable et nécessaire de désobéir, jusqu’à ce que la loi soit modifiée pour remplir son rôle de Justice.

Face à la démocratie en panne et à la destruction de nos lieux de vies, nous ne devons pas rester les bras croisés. Pour agir avec méthode, Haren Observatory prône la non-violence active, dont l’efficacité a été largement démontrée au cours de l’histoire [2].

Haren Observatory est solidaire des collectifs qui défendent la nature ou qui sont la nature qui se défend.
Haren Observatory invite à renforcer la résistance contre toutes les formes de destructions de nos lieux de vie et de la planète, en utilisant les méthodes de la non-violence active.

Parmi les multiples formes d’action non-violentes, la désobéissance civile peut être très utile. L’action géante à Hambach la semaine dernière pour empêcher la destruction d’une forêt ancienne que des vendeurs de charbon veulent détruire en est un exemple retentissant et particulièrement réussi [3]. Pour être non-violente, la désobéissance civile doit appliquer certains critères : être publique, collective, respectueuse de toutes les personnes y compris de nos adversaires, et assumée y compris dans ses conséquences légales [4].

Haren Observatory proposera des actions de désobéissance civile au Keelbeek, symbole fort de la préservation de la nature à Bruxelles, et dont la destruction doit être empêchée.